Podcast - Episode 4

Je m'appelle Cyrus North. Je me suis fait connaître en parlant de philosophie, de psychologie et un peu de socio. Je partage les réflexions de grands auteurs mais aussi les miennes. Bref, des choses sérieuses mais sans me prendre au sérieux pour autant. Aujourd'hui vous écoutez « Devenir Veilleurs de vie », le podcast de l'Agence de la biomédecine. 

Pourquoi Veilleurs de vie ? Parce que c'est le nom qui est attribué aux personnes qui sont inscrites sur le registre national des donneurs de moelle osseuse. Et donc je suis là pour vous en parler. 

J’ai enregistré quatre épisodes de quatre minutes pour démonter les idées reçues sur le sujet. Donner un peu de sa moelle osseuse, ça sauve des vies tout simplement. 

Episode 4 – Devenir « Veilleurs de vie » : on se lance ? 

On a parlé de « Veilleurs de vie ». Mais comment ça s'organise ? Vous avez l'impression qu'il faut un Bac S et des années de médecine pour l'être vous aussi. Alors non ? Ni diplôme, ni concours, ni formation, ni prêt étudiant ou frais d'inscription mais attention ce n'est pas non plus sans condition. Première étape : les visiteurs. Et je parle pas de Christian Clavier et Jean Reno en Jacquouille et Godefroy de Montmirail, même si j'aurais bien aimé. Non, la première étape, c'est de porter de l'intérêt à la cause, visiter le site internet, se rendre à des événements de sensibilisation ou écouter ce podcast comme vous le faites déjà. Ensuite, vous pouvez vous porter volontaire, c'est-à-dire que vous pouvez passer un casting. Là, il faut : 

  • 1 : être en bonne santé. Alors il faudra juste répondre à quelques questions, c’est encore moins compliqué qu’un QCM 
  • 2 : être encore un petit peu jeune, genre entre 18 et 35 ans inclus. Et non ce n’est pas parce que vous avez plus de 35 ans que vous êtes vieux. Et d'ailleurs, je précise que vous restez inscrit sur le registre jusqu'à vos 60 ans 
  • Et 3 : faire un prélèvement sanguin ou salivaire pour faire sa carte d'identité biologique. Promis, c'est toujours moins long qu'à la préfecture 

Et là, ça y est ! Vous pouvez bomber le torse, mettre vos plus belles lunettes de soleil et adopter une démarche hollywoodienne ! Vous êtes Veilleurs de vie, prêt à sauver une vie ! Mais attention, vous ne pouvez pas commencer à vivre la vie de Kurt Cobain. À un moment donné il faut être lucide. La bonne santé du donneur, c'est également la bonne santé du receveur. Comme disait Pierre de Coubertin « l'important c'est de participer ». On est d'accord, on n'est pas aux JO ! Mais la maxime a d'autant plus de poids que l'on parle de sauver des vies. Alors être volontaire, ça s’applaudit. Et d'ailleurs, messieurs, pour ne pas changer, sachez que nous sommes de très mauvais élèves. On ne représente qu'un tiers des inscrits sur le registre alors que c'est nous les chouchous des médecins greffeurs. Dans 70% des cas, ce sont des hommes qui sont choisis comme donneur. Et me parlez pas d'autre part de l'engagement, ça marche pas ça chez nous. C’est un vrai problème, parce que justement les cellules de la moelle osseuse des hommes sont mieux tolérées sur le plan immunologique chez les malades. C'est Michel Cymes qui me l'a dit. C'est faux, c'est une vanne, il ne m'a rien dit du tout mais c'est vrai par contre croyez-moi. En clair, si vous êtes majeur, foncez ! Un jour peut-être vous ne serez plus Veilleurs de vie mais sauveur de vie. Ça peut prendre un mois, un an ou une décennie voire jamais. Mais c'est important de donner cette chance aux malades ! 

Après ces quatre épisodes, ça y est vous avez vous aussi les bases pour vous mobiliser pour le don de moelle osseuse. Plus d'excuse ! Et n'oubliez pas que vous avez toujours le site dondemoelleosseuse.fr pour continuer à vous informer sur le sujet et vous lancez ! 

Il y a une dernière chose que je ne vous ai pas dite à travers ces quatre épisodes ! C'est qu'en 2013, j'ai perdu mon meilleur ami d'enfance d'une leucémie. Est-ce qu'un don de moelle osseuse l'aurait sauvé ? Honnêtement j'en sais rien, j'étais trop loin de lui et de sa famille à ce moment-là pour le savoir. Et le peu de fois où je lui ai parlé avant qu'il nous quitte, on ne parlait pas de ça. Je voulais juste lui rendre un petit hommage : je t'embrasse mon pote. Je vous embrasse aussi.

Prenez soin de vous ! Peace