Qu'est ce que m'a apporté cette greffe ? Elle m'a apporté la vie

Daniel : On a découvert que j'avais une leucémie, une leucémie lymphoïde chronique pour être précis, lors d'un don de sang, le jour de ma fête, le 11 décembre. Pendant 5 ans, j'ai attendu une greffe.

La maladie était devenue morbide et donc il fallait absolument greffer. A l'époque, je n'avais pas de donneur. Et dans les mois qui ont suivi, on a trouvé une donneuse, anglaise pour le coup, parce que je l'ai su bien après.

J'ai fêté mon 23ème anniversaire de greffe, greffe qui s'est passée le 23 novembre 1993. J'avais donc à l'époque 37 ans et demi, et maintenant j'en ai 60. Voilà donc 23 ans que je vis avec ce greffon et que tout va pour le mieux.

Cette greffe, qu'est ce qu'elle m'a apporté ? Eh bien, elle m'a apporté la vie déjà. 23 ans de vie quasi normale. Elle m'a permis d'élever mes enfants, m'a permis de travailler, m'a permis d'évoluer professionnellement. J'ai eu des formations, j'ai eu des promotions, tout au long de ma carrière. Elle m'a permis d'aller jusqu'à ma date de retraite, elle m'a permis de voir ma petite fille... 

Il y a deux modes de prélèvement possibles, et on ne peut pas savoir à l'avance celui qui va être utilisé.
C'est le médecin greffeur qui va définir en fonction des besoins du malade de quel type de cellules il a besoin. 

Pour deux tiers des cas, on a un prélèvement par aphérèse, c'est-à-dire que c'est comme un prélèvement sanguin de plasma ou de plaquettes, et donc on va à l'établissement français du sang et on ressort au bout de deux heures. Sinon, c'est un prélèvement sur l'os iliaque, donc sur l'os du bassin, qui se fait sous anesthésie générale, légère, et c'est environ 24h d'hospitalisation. 

On a une chance sur un million de trouver son clone génétique, donc il est important qu'il y ait un maximum de gens qui puissent s'inscrire sur les fichiers, de telle façon à permettre de donner la chance à chacun de pouvoir être sauvé par le biais de cette greffe de moelle osseuse, tant espérée quand on en a besoin.