"Si c’était à refaire, je recommencerais"
Benjamin : Je m’appelle Benjamin, j’ai 25 ans et je suis donneur de moelle osseuse.
Voix off : Comment as-tu connu le don de moelle osseuse ?
Benjamin : En lisant une brochure explicative. J’en ai discuté pendant un don de sang avec le médecin.
Voix off : Qu’est ce qui t’a motivé à devenir donneur ?
Benjamin : Ce qui m’a motivé à m’inscrire, c’est que j’avais des gens malades dans ma famille. Très vite, à 18 ans, j’ai décidé de m’inscrire.
Voix off : Comment s’est passée ton inscription ?
Benjamin : Je me suis renseigné sur internet. On a rendez-vous avec le médecin pour un petit entretien. On fait une prise de sang pour voir si on a une compatibilité avec quelqu’un pour s’inscrire sur le registre. Tout simplement.
Voix off : Quel temps d’attente entre ton inscription et l’appel au don ?
Benjamin : Finalement ça a été assez court, le temps d’attente entre mon inscription et le don, puisqu’on sait que parfois il y a des chances qu’on ne soit jamais appelé ou que ça prenne des dizaines d’années. Finalement, au bout de cinq ans seulement, pendant mes grandes vacances, j’ai été appelé. On m’a dit que j’étais compatible avec quelqu’un.
Voix off : Qu’elle a été ta réaction ?
Benjamin : J’ai été plutôt choqué quand on m’a appelé. J’étais en vacances chez mes parents. Et voilà, on nous appelle. Au début, pendant cinq minutes, on ne sait pas de quoi on nous parle, et puis on comprend, on réalise que c’est pour un don de moelle, donc ça fait très bizarre. Et puis j’étais super content, parce qu’on sait que vraiment, il y a tellement peu de chances qu’on puisse le faire. J’étais vraiment content.
Voix off : Comment ont réagi tes parents ?
Benjamin : Je leur avais vaguement dit que j’étais inscrit sur le registre, mais pour eux c’était quelque chose d’assez lointain. Sur le coup on me dit :
« Comment ça, tu dois donner ta moelle ? », « Tu es malade ? ». Je leur ai dit non non, pas du tout, je me suis inscrit sur le registre qui me permet à moi, personne en bonne santé, de donner ma moelle à quelqu’un qui est malade. Ils ont eu un peu peur au début, mais après ils étaient contents que je puisse faire ça.
Voix off : Comment s’est passé ton don ?
Benjamin : J’ai donné, je crois, un mois et demi après. Ensuite, le jour du don, on se présente tout simplement au service dédié à l’hôpital. J’ai donné mes cellules de moelle osseuse périphériques. C’est-à-dire que je n’ai pas eu une ponction de moelle dans les os, mais en fait, quelques jours avant le don, on m’a fait plusieurs injections pour permettre aux cellules de ma moelle de sortir de mes os et de circuler dans mon sang. Ensuite, j’ai été branché à une machine, un peu comme quand on donne ses plaquettes. On est accompagné, on discute, on nous sert à manger. C’est un peu comme un don du sang, mais plus long.
Voix off : As-tu eu mal ?
Benjamin : On n’a pas plus mal que pendant un don de sang. Il s’agit juste d’avoir une petite piqûre et de rester branché à la machine pendant quelques heures. D’habitude, j’ai un peu peur quand je donne mon sang. En général, je ne regarde pas trop mon bras.
Voix off : Comment on se sent après ?
Benjamin : Dans les deux jours qui ont suivi le don, j’étais un peu fatigué. On m’a dit de me reposer tranquillement chez moi. Après ça, j’étais en pleine forme comme avant, aucune différence. C’est vrai que les gens ont souvent un peu peur, ils ne savent pas trop comment ça se passe. Il faut vraiment se dire que c’est juste quelques piqûres et rester quelques heures sur un lit d’hôpital, tout ça pour pouvoir sauver une vie. Il faut vraiment s’inscrire.
Voix off : Que dirais-tu à ceux qui hésitent encore à devenir donneurs ?
Benjamin : On a surtout besoin de jeunes hommes. C’est surtout ça qu’il manque sur les registres. Donc, si tu es un jeune garçon, vas-y, inscris-toi, fonce. Vraiment, ça vaut le coup.
Voix off : Vous aussi devenez donneur de moelle osseuse !